La règlementation permet aux autorités de contrôle de mettre en œuvre des mécanismes de certification pour démontrer que les opérations de traitements effectuées sont conformes au RGPD. Dans ce contexte, la CNIL a ouvert une consultation publique jusqu’au 28 février 2025 concernant un projet de référentiel de certification des sous-traitants. Le responsable de traitement doit sélectionner un sous-traitant de confiance présentant les garanties suffisantes lui permettant de répondre aux exigences du RGPD.
Cette certification a pour objectif de mieux orienter les responsables de traitement dans le choix de leurs sous-traitants .Elle permet d’assurer un niveau de garanties, certifiés par des organismes tiers, conformément à un référentiel reconnu par la CNIL, en tant qu’autorité de contrôle en France.
Comme tout mécanisme de certification, ce processus est volontaire. Il sera ouvert à tout organisme, établi sur le territoire de l’Union européenne, ou d’un Etat membre de l’Espace Economique Européen, agissant en tant que sous-traitant pour un responsable de traitement, et ne se limite pas à un secteur en particulier. Aussi, les sous-traitants auront la possibilité de ne certifier qu’une partie de leurs activités et de leurs services.
Ce projet de certification comprend 90 points de contrôles, organisés autour de quatre parties : la contractualisation, la préparation de l’environnement de traitement, et notamment les mesures de sécurité, la mise en œuvre du traitement, et la fin du traitement. L’un des critères de certification sera notamment que le sous-traitant doit avoir désigner un délégué à la protection des données auprès d’une autorité de protection des données (qui peut être la CNIL, ou non), ainsi qu’un référent certification qui pourra être le DPO s’agissant d’actions qui n’entrainent pas de conflit d’intérêts avec ses missions.
Une cinquième partie sera dédiée à un plan d’actions à mettre en œuvre par le sous-traitant sur la période de certification de trois ans, renouvelable. A ce titre, il devra notamment établir un plan d’évaluation de ses propres sous-traitants (sous-traitants ultérieurs) lorsqu’il y a recours. Le sous-traitant doit également mettre en place une veille juridique et technologique.
Le référentiel détaille la liste des mesures de sécurité comprenant notamment des mesures élémentaires de sécurité, tel que le chiffrement des données, les gestions des habilitations, la mise en place de contrôles des accès physiques, etc .
- Article 28 du RGPD – Sous-traitant
- Article 42 du RGPD – Certification
24 décembre 2024